Quitter les monts d'automne, Émilie Querbalec, 2020, 440 pages
Issue d'une lignée de conteuses, Kaori n'a semble-t-il pas hérité du don et se résigne à devenir danseuse. À la mort de sa grand-mère, sa seule famille, elle découvre dans ses affaires un rouleau calligraphié, un objet absolument tabou sur ce monde où l'écriture est interdite. Cela sera le déclenchement d'une nouvelle vie, en quête de réponses tant sur cet objet que sur ses origines, qui la mènera bien plus loin qu'imaginé.
Commençant comme une quête initiatique dans un monde de fantasy japonisante, Quitter les monts d'automne s'avère assez rapidement un roman de science-fiction. Comme dans Les Chants de Nüying, Émilie Querbalec ne suit pas un chemin tout tracé et l'aventure prendra des tournants inattendus. Mais cela se fait de manière fluide et en douceur, sans grande rupture. C'est certainement aidé par la capacité d'adaptation de Kaori, qui s'acclimate presque trop bien à tous ces changements mais permet au moins au récit de ne pas tergiverser et d'avancer.
Quitter les monts d'automne est un roman solide et imprévisible. Sa fin n'est peut-être pas l'idée la plus originale au monde mais elle est bien amenée, elle donne du sens à l'ensemble et elle fait très bien office de dernière pièce du puzzle, permettant de boucler la boucle de manière satisfaisante. Elle fait d'autant plus sens qu'elle entre pleinement dans la thématique qui parcourt l'ensemble du récit : la mémoire. Une thématique qui prend diverses formes, certaines qu'on aurait presque voulu plus développées ou mises en avant, mais l'ensemble reste important et bien réalisé. Un très bon roman.
Couverture : Manchu
D'autres avis : Tigger Lilly, Yuyine, Vert, Gromovar, Shaya, L'ours inculte, Lhisbei, FeyGirl, FeydRautha, Lorhkan, Le Maki, Zoé, Le chien critique, Xapur, Lectures du panda, Elwyn, Apophis, Sometimes a book, Lullaby, Anne-Laure, Célinedanaë, Dionysos, OmbreBones, Marc, Le nocher des livres, Anudar, ...
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Ha tiens on m'aurait demandé, j'aurais dit que tu l'avais déjà lu. Je crois que l'autrice n'est pas pour moi mais je ne le savais pas encore à l'époque où je l'ai lu :p
RépondreSupprimer@Tigger Lilly : Quoi ? Tu as dû attendre d'en lire pour savoir que ça ne te plaisait pas ? C'est tellement XXème siècle. 🙈
SupprimerJ'avais déjà beaucoup aimé celui-ci mais moins que Les Chants de Nüying que j'ai trouvé exceptionnel. Emilie Querbalec écrit vraiment très bien tout en subtilité et poésie...
RépondreSupprimer@Le Maki : J'ai préféré celui-ci je pense, il m'a plus emporté.
SupprimerC'est avec ce roman que j'ai découvert l'auteure, et depuis je ne la lâche plus^^
RépondreSupprimer@FeyGirl : C'est sûr que ça donne envie d'y revenir.
SupprimerUn beau roman que j'ai apprécié également, même si je n'ai pas encore poursuivi ma découverte de l'autrice.
RépondreSupprimer@shaya : Ça va, tu n'as pas encore trop de retard sur sa bibliographie. ^^
SupprimerJe ne sais pas pourquoi, cette autrice ne me tente pas particulièrement. Mais enfin, je tenterai ma chance si je trouve ses bouquins sur mon chemin un jour. Parce que vous en dites à peu près tous du bien.
RépondreSupprimer@Alys : Ce n'est facile à conseiller parce qu'elle a une manière de dérouler ses récits qui ne peut pas plaire à tout le monde. Mais ça se tente certainement à l'occasion oui.
SupprimerJe garde le souvenir d'un roman prometteur, ce qui me rappelle que je n'ai toujours pas lu ses autres textes 😅
RépondreSupprimer@Vert : Classique. Il est temps de s'y mettre avant d'avoir trop de retard. ^^
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