Le Jour où je suis mort, James Herbert, 2003, 342 pages.
Si vous avez bien regardé le début de ce billet, vous savez pourquoi j'ai lu ce livre. C'est évident. C'est pour la couverture (insérez ici un jingle "gros rebondissement"). Ok, c'est légèrement ironique, mais ce n'est pas tout à fait faux. J'ai regardé ce livre après avoir accroché sur le titre. J'ai aperçu la première de couverture, et je l'ai immédiatement retourné, dans un réflexe primaire et instinctif. Mais la mauvaise surprise en apporta une meilleure : une quatrième de couverture accrocheuse. Si ce n'est pas fait, lisez la, vous ne prenez même pas le risque d'être "spoiler", puisque c'est exactement la première page du récit.
Tentant, non ? Personnellement, j'ai bien eu envie d'en savoir plus. Et surtout, j'ai complètement accroché au style. Une écriture à la première personne, avec force remarques, commentaires et digressions. Le genre de choses qui me plait bien, et qui souvent me fait (sou)rire. D'accord, ce ne sont pas des éclats de rire à la Douglas Adams ou à la John Lang, mais plus un amusement général sur la manière dont il arrive à jouer avec les mots, rehaussé d'une pointe d'absurde.
Un style, c'est bien. Une histoire qui va avec, aussi. Et là, ça se complique un peu.
Je pense qu'on peut diviser le roman en 4 parties :
- En premier, la découverte. On est pris par le style, et on découvre l'élément qui va faire fonctionner toute l'histoire. On accroche.
- En deuxième, l'ennui. On avance pas. Il y a quelques éléments utiles, mais un peu noyés par la stagnation de l'histoire.
- En troisième, le malaise. L'histoire commence à reprendre, mais on est face à un enchaînement de scènes crues/sales/trashs/je-trouve-pas-le-mot-précis/..., dont on peut trouver un certain intérêt (et encore, faut quand même chercher, et ça aurait peut-être pu se passer autrement), mais encore une fois légèrement noyé par le sentiment de malaise et de dégoût.
- En quatrième, l'action. Alors qu'on commence à se demander comment on va finir le livre, il reprend à toute vitesse ! Les actions, les découvertes, les révélations, tout s'enchaîne, avec enfin du rythme.
Alors, qu'en penser au final ? C'est assez mitigé, mais à tendance positive tout de même. Les parties 1 et 4 sont plus importantes que les parties 2 et 3, et le style fait le petit plus. Globalement une bonne idée, mais qui aurait peut-être mérité d'être traitée différemment. Ça reste un livre à tester, et personnellement cela me donne envie d'aller voir d'autres oeuvres de Herbert, pour savoir si je peux retrouver ce style, appliqué à d'autres histoires (meilleures et plus constantes de préférence).
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