Des milliards de tapis de cheveux, Andreas Eschbach, 1995, 316 pages.
Je crois que la lecture d'un livre de science-fiction allemand était une première pour moi. Et même si le caractère germanique de l'oeuvre importe peu quand on lit en français, c'est tout à fait symbolique (et insignifiant) qu'elle soit ma première chronique.
Mais son pays d'origine n'est pas la seule originalité de ce titre. En effet, la narration de l'histoire n'est pas tout à fait habituelle, suivant un (ou quelques) personnage/héros au fil d'une histoire, du début à la fin. Non, ici, chaque chapitre suit un personnage différent, avec sa propre histoire. Le tout s'imbrique par des références à de mêmes évènements d'un chapitre à l'autre, et par la trame de fond : les tapis de cheveux.
Et cette particularité (que j'ai un peu de mal à expliquer) est à la fois un point positif et un point négatif.
D'un côté, c'est un peu perturbant. On s'attend à revoir un personnage, à connaitre la suite de son histoire, on s'attache un peu, ... et non, on ne le revoit jamais, on en saura pas plus, ou seulement en arrière-plan dans un autre chapitre. Cela peut être un peu frustrant. Mais, positivement, cela donne aussi au roman un rythme et un renouvellement constant. Pas le temps de s'ennuyer, ou de sortir du livre.
Personnellement, après un petit temps d'adaptation, j'ai réussi à abandonner les points négatifs, et à admirer cela comme un cachet tout particulier. A chacun de voir comment il le vit.
Concernant le fond, nous ne sommes pas ici dans de la science-fiction avec énormément d'action. C'est plutôt calme. On s'installe dans un univers, on apprend à le connaitre, puis on résout le mystère petit à petit. Simple et efficace.
Une raison bonus de le lire ? La couverture que j'ai trouvé vraiment belle (et qui a du sens, vous la comprendrez en lisant), qui permet de rentrer dans le livre avec un esprit positif.
Bienvenue sur la blogosphère !
RépondreSupprimerCritique très sympa. J'ai pas trop les moyens de m'acheter énormément de livres en ce moment, mais comme c'est du poche et qu'on me parle depuis longtemps d'Essbach, je vais peut-être faire l'effort.
Il me semble qu'il y a une suite, tu sais si c'est sorti en poche aussi ?
Longue vie et prospérité ;)
Merci bien !
RépondreSupprimerJe ne crois pas qu'il y ait une suite.
Par contre, Eschbach a écrit un autre livre, Kwest, dont l'histoire se déroule dans le même univers, mais fort longtemps avant la présente histoire, et je crois sans véritable rapport.
Je ne pourrais pas t'en dire beaucoup plus, puisque je ne l'ai pas (encore) lu. Il n'a par contre pas l'air d'être sorti en poche.
Bon, et bien, c'est acheté. Va savoir quand est-ce que je le lirais par contre :s
RépondreSupprimerRéaliser sa première critique sur ce bouquin, je dois avouer que tu as fait fort :)
RépondreSupprimerC'est en effet une petite merveille, je pense qu'on réalise le talent de l'auteur qu'après l'avoir fini et avoir pris du recul. Il m'a fallu quand même quelques jours à cogiter dessus pour ça :)
Oui, symboliquement c'est très sympa d'avoir commencé avec ce livre, par contre la chronique est du coup loin de lui rendre l'hommage mérité.
RépondreSupprimerMais cela montre bien que moi aussi il m'a fallu du recul avant de réaliser la pépite qu'est ce "roman" ! ^^