lundi 23 décembre 2013

Jack Vance - La Machine à tuer

La Machine à tuer, Jack Vance, Tome 2/5 de La Geste des Princes-Démons,1964, 281 pages.

Il ne m'aura pas fallu longtemps pour replonger. Après avoir dévoré Le Prince des étoiles, place à La Machine à tuer, deuxième tome de La Geste des Princes-Démons et donc deuxième Prince-Démon : Kokor Hekkus.

Après avoir bien accroché au premier tome, une seule question se posait : Jack Vance va-t-il réussir à se renouveler ? La réponse est oui. Le plus fort, c'est qu'il y arrive tout en reprenant exactement les mêmes ingrédients et les mêmes mécanismes. Je ne sais pas si ma fascination durera pour l'ensemble du cycle, mais je suis pour l'instant impressionné.

En une page, Jack Vance parvient à résumer toute l'intrigue développée précédemment. Puis c'est reparti. Kirth Gersen, avec un peu (beaucoup) de chance, se retrouve sur la piste d'un nouveau Prince-Démon. Bien sûr, Kokor Hekkus est mystérieux et plus connu de réputation que de visu. En utilisant avec réussite la même ficelle que dans le premier tome, "on ne sait pas qui il est donc il peut être n'importe où et n'importe qui", Jack Vance prouve qu'il n'a rien à envier à certains auteurs de polars, tant il parvient à garder du mystère et du doute jusqu'au bout.

Même si la finalité de l'histoire est identique, la manière d'y arriver change suffisamment pour rester intéressante. On explore un peu plus l'Œcumène, qui apparaît de plus en plus vaste, ainsi que ses populations, ses traditions et son organisation (avec une mention spéciale pour Interéchanges, la société indépendante qui gère les échanges entre kidnappeurs et payeurs de rançons). Je reste bouche bée devant la capacité de Jack Vance à créer et gérer, en si peu de mots et de descriptions, un univers si grand et qui semble maîtrisé dans ses moindres détails.

Bien sûr, on retrouve aussi notre dose d'action. Ainsi que notre dose d'intelligence et de ruses. Et même un petit peu d'humour. Voire quelques belles pensées et idées sur notre monde à nous. Sans oublier une belle demoiselle en détresse pour James Bond Kirth Gersen. Le tout forme un roman encore meilleur que le premier (grâce notamment à toute la partie concernant Interéchanges et aux textes introductifs encore plus ciselés) et qui remplit parfaitement son rôle : divertir.
« En un sens, l’expansion de l’homme dans la galaxie peut être considérée comme une régression de la civilisation. L’homme avait réussi, sur la Terre, après de nombreux milliers d’années d’efforts, à mettre au point un semblant de définition du bien et du mal. Il semble qu’en quittant la Terre pour les étoiles, il ait laissé cette définition derrière lui… »
Une deuxième lecture pour le Défi Jack Vance

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