L'Oracle della Luna, Frédéric Lenoir, 2006, 736 pages.
Je ne connaissais pas Frédéric Lenoir avant de lire ce livre. J'ai découvert ensuite qu'il était philosophe et sociologue, spécialiste des religions (d'accord, wikipédia le dit). Ce qui explique beaucoup de choses. Mais je brûle des étapes, on y reviendra plus tard. Je dois avouer qu'on m'a offert ce livre. Je ne sais pas si je l'aurais découvert sans cela. Et si comme moi, à la lecture de la quatrième de couverture, vous pensez peut-être tombé sur un livre se rapprochant des Piliers de la Terre (en forcément moins bien, mais dans l'idée), je dois vous dire... que pas du tout.
L'Oracle della Luna est l'histoire de Giovanni, jeune paysan italien du XVIème siècle. On va le suivre dans sa quête initiatique pour retrouver celle dont il est tombé éperdument amoureux au premier regard, mais qui s'avère être une aristocrate vénitienne. Étonnamment, je ne peux pas critiquer l'histoire d'amour. Bien qu'un peu surréaliste au départ (un coup de foudre quoi...), je l'ai trouvée très bien tourné. Pas gnan-gnan, intéressante et même surprenante. Je n'aurais jamais cru écrire ça un jour, mais l'histoire d'amour est un point fort de ce roman.
Mais évidemment, bien qu'elle soit toujours le but final, l'essentiel de l'histoire se concentre sur le personnage de Giovanni, et ses péripéties pour vivre avec sa bien-aimée. Bienvenue dans les aventures de Donald Duck ! Oui, après quelques temps de lecture, c'est la comparaison qui m'est venu à l'esprit. Pourquoi ? Parce qu'il va énormément voyager, et dans chaque lieu il va quasiment vivre une nouvelle vie, avec toujours à la clé des situations rocambolesques. C'est presque un enchaînement de petites histoires (j'aurais pu comparer avec les Martine, mais je maîtrise plus Donald) : Giovanni est paysan, Giovanni est apprenti, Giovanni est astrologue, Giovanni est moine,...
Bon, cela semble parfois un peu trop gros. Mais dans l'ensemble, cela reste sympathique (mais j'ai dit que j'aimais Donald... je me doute que ça ne plaira pas à tout le monde). Si ce n'est que ce parcours initiatique n'a finalement pas pour but de lui faire retrouver sa chère et tendre. Non, c'est en fait juste le moyen pour l'auteur de nous abreuver de ses connaissances sur les religions. C'est un livre comme on devait en écrire au temps des Lumières. Une histoire qui n'est là que pour permettre de servir des propos philosophiques. Il faut avouer que c'est intéressant, et qu'on sent que Frédéric Lenoir sait de quoi il parle. Mais sur la longueur, il y en a trop. Vraiment trop. D'autant plus que cela traite toujours des religions, de leurs différentes visions et de l'apport qu'on peut en tirer. Bien qu'il y ait toujours des choses à prendre, ce n'est pas non plus un sujet des plus actuels et modernes (enfin, oui mais non , le livre est vraiment axé sur la théologie). Je n'ai rien contre le principe, mais c'est lassant sur la durée.
Au final, l'histoire en elle-même n'est pas si longue que ça, mais elle reste prenante et surprenante. Malheureusement, les longueurs de l'initiation théologique font perdre du rythme. Il est toujours triste de devoir lire des passages en diagonale pour aller chercher les morceaux essentiels.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire