La formule préférée du professeur, Yōko Ogawa, 2003, 247 pages.
Le mois de mars est terminé, mais j'inclus tout de même cette lecture dans le cadre du Challenge Écrivains Japonais d'Adalana, en tant que troisième pierre de mon triptyque Yōko Ogawa. Parce que oui, même si mes deux premières lectures de recueils de nouvelles (Le réfectoire un soir et une piscine sous la pluie et La mer) ne m'ont pas emballé, j'ai persisté dans mon idée, et j'ai lu La formule préférée du professeur. En espérant qu'un roman saura plus me satisfaire.
Pourquoi ce roman ? Et bien, parce qu'il fallait choisir. Et je crois que j'en avais déjà vaguement entendu parler (ou lu quelqu'un en parler, plus vraisemblablement), le titre ne m'était pas inconnu. Après un coup d'oeil à la quatrième de couverture (qui est diablement complète), je fus suffisamment intrigué pour avoir envie d'en savoir plus. A raison. C'est beau. C'est dur et c'est beau. Je ne sais pas quoi dire de plus.
Le livre tourne autour de trois sujets principaux : la maladie du professeur, les mathématiques et le baseball. Ça ne fait pas forcément rêver, mais ces deux derniers sont traités de manière à être compris par le plus grand monde (peut-être un peu moins pour le baseball, mais les détails sont peu importants pour comprendre le sens global). Je ne vais pas aller jusqu'à dire que cela nous fait aimer les mathématiques et que tout devient clair. Mais quand même, on voit les choses un peu différemment. Le sujet est très bien amené (tout est question d'approche) et bien plus sympa et beau qu'il peut y paraître au premier abord.
Mais l'essentiel reste la maladie du professeur, qu'on va être amené à comprendre plus concrètement au fil des pages. Une augmentation de notre compréhension de l'horreur de la situation qui va aller de pair avec une hausse de notre empathie pour ce professeur. Ainsi que pour cette aide-ménagère et son fils qui lui deviennent dévoués. On suit leurs vies, et on les sent vivants, réels. Et on ressent des choses (enfin ! je le savais qu'Ogawa était capable de faire passer des sentiments).
Je le vends très mal (encore plus que d'habitude), mais c'est un livre à lire. Il n'est pas très long, juste comme il faut. Entre joie et tristesse, une belle histoire d'amitié intergénérationnelle. Du concret saupoudré d'une touche de poésie, sur tous les sujets.
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