mercredi 12 février 2014

Pierre Pevel - Les Lames du Cardinal, l'intégrale de la trilogie

Les Lames du Cardinal, l'intégrale de la trilogie, Pierre Pevel, 2007-2010, 765 pages.

Le cycle de Wielstadt m'a laissé un souvenir impérissable, notamment pour son personnage du chevalier Kantz (un de mes préférés tous livres compris). Il était grand temps que je m'attaque à l'autre grande trilogie de Pierre Pevel : Les Lames du Cardinal. Pas de demi-mesure : les trois tomes (Les Lames du Cardinal, L'Alchimiste des Ombres, Le Dragon des Arcanes) à la suite grâce à cette intégrale !

La découverte de ce Paris, 1633, s'ouvre par une surprise (déjà annoncée dans le titre, mais une surprise tout de même) : c'est une troupe au service du Cardinal de Richelieu que nous allons suivre. Contre-pied aux habituelles aventures des mousquetaires où Richelieu est le plus souvent un antagoniste, Pierre Pevel a changé ma vision légèrement manichéenne de la situation.

Mais avant de découvrir "Les Lames" en tant que groupe, c'est individuellement que l'on rencontre un beau petit nombre de personnages tous plus extraordinaires, sympathiques et arrogants les uns que les autres. L'écriture est vive et rythmée, un changement de point de vue toutes les 2-3 pages en moyenne, et le restera tout au long de la trilogie.

L'histoire est exactement celle que l'on attend, un roman de cape et d'épée avec son lot de combats de rapières toujours très visuels. Le petit plus de Pierre Pevel (outre la canicule), ce sont les dragons. Ils sont là, un peu partout, sous diverses formes (résidus d'âmes, sang-mêlés, humanisés,...), formant une société qui n'est pas sans rappeler la franc-maçonnerie. Évidemment, ils vont être les adversaires des Lames et cela va être explosif. Les dragons sont aussi au coeur de mon seul bémol : un petit problème de crédibilité de temps à autre, leur puissance n'étant jamais très claire, je me suis parfois demandé pourquoi ils ne dominaient pas le monde. Mais le problème n'est pas gênant pour vivre pleinement les aventures et apprécier la lutte.

La trilogie est maîtrisée. Chaque tome a une histoire propre mais l'ensemble forme un véritable tout tant les éléments précédemment lus ont leur importance dans la suite. Certains regretteront peut-être le manque d'informations sur le passé des personnages : on sait juste exactement le minimum qu'il nous faut connaitre. Cela ne m'a pas gêné plus que ça, c'est une concession d'un élément non essentiel qui permet de se concentre sur le plus important : l'aventure et le présent.

Les Lames du Cardinal sont donc une bonne trilogie, très sympathique pour quiconque recherche une lecture d'actions/aventures agréable et facile à lire. On retrouve tout ce qu'on peut attendre d'un roman de cape et d'épée dans un cadre historique très bien utilisé. On se sent véritablement plongé dans Paris au XVIIème siècle, bien aidé en cela par quelques paragraphes "historiques" et de multiples références.

Je dédie le silence qui suit ce billet à Almadès, fière Lame du Cardinal, il le mérite.

Dernière lecture pour le Challenge Francofou

8 commentaires:

  1. Une série qui ne m'a fait ni chaud ni froid. D'ailleurs, je n'ai pas poursuivi après le premier tome, chose un peu con-con puisque j'ai les deux volumes suivants :p

    RépondreSupprimer
  2. Oh ! =(
    Il n'y a pas forcément un grand lot d'émotions à ressentir, mais c'est une aventure bien sympathique.

    RépondreSupprimer
  3. Ha, la voilà notre différence : je n'ai encore jamais lu aucun Pevel !
    J'ai pourtant l'intégrale de Wieldstadt au format semi-poche Pocket, et les deux premiers tomes des Lames du Cardinal au format poche (le dernier sort très bientôt je crois).
    Faut que je m'y mette, quand je trouverai le temps !^^

    RépondreSupprimer
  4. Mais tu en as, c'est tout de même un signe ^^
    Je te conseille plutôt la trilogie de Wielstadt (avec un seul "d" =P), c'est vraiment bon. Assez minimaliste mais portée par un personnage fort.

    RépondreSupprimer
  5. J'en prends bonne note (et pour l'orthographe du titre également !^^). ;)

    RépondreSupprimer
  6. Quelle superbe trilogie, Pevel a un don extraordinaire pour faire vivre les combats, comme si on les avait devant les yeux. J'avais lu aussi Wielstadt qui m'avait encore plus enchantée.

    RépondreSupprimer
  7. Complètement d'accord pour le visuel des combats et pour le fait que Wielstadt est encore au-dessus (Ô chevalier Kantz !). Pevel, c'est bien ^^

    RépondreSupprimer
  8. @ Kissifrott : dommage car c'est vraiment une bonne série.

    RépondreSupprimer