dimanche 11 décembre 2022

P. Djèli Clark - Les Tambours du dieu noir

Les Tambours du dieu noir, P. Djèli Clark, 2016-2018, 137 pages

En cette fin du XIXème siècle, La Nouvelle-Orléans est un territoire neutre où toutes les rencontres et transactions sont possibles. LaVrille est une jeune fille débrouillarde y survivant comme elle peut. Une oreille involontairement indiscrète va la mettre sur la route d'une arme des plus terribles. Heureusement, elle pourra compter sur Oya, la divinité yoruba qui fait partie d'elle, et sur Ann-Marie, capitaine d'un dirigeable pirate.

L'intrigue entière de Les Tambours du dieu noir tient en quelques lignes. La petite centaine de pages de la novella passe pourtant à la vitesse grand V et se lit avec enthousiasme tant son univers est passionnant. Le récit est bon et agréable à suivre, mais c'est vraiment le cadre qui sort du lot, avec cette Nouvelle-Orléans uchronique aux accents steampunk. Un îlot de paix au milieu de la guerre aux airs de gigantesque métissage. L'immersion est rendu encore plus forte grâce à l'écriture de P. Djèli Clark - et la certainement excellente et impressionnante traduction de Mathilde Montier - rendant les paroles d'Ann-Marie dans un style parlé caribéen (?), proche de ce qu'on a déjà pu découvrir dans Ring Shout.

À la suite de cette très bonne novella se trouve une nouvelle, L'Étrange Affaire du djinn du Caire. Direction cette fois Le Caire en 1912, dans une Égypte où l'espace entre les mondes s'est ouvert pour laisser passer quelques figures mythologiques. Fatma y est une agente du ministère de l’Alchimie, des Enchantements et des Entités surnaturelles et va enquêter sur la mort mystérieuse d'un djinn.

Cette nouvelle partage quelques points communs avec la novella la précédant - une uchronie, des divinités, une ampleur d'intrigue potentiellement dévastatrice, ... - tout en étant fondamentalement différente. Outre l'univers, intrigant même s'il m'attire moins que La Nouvelle-Orléans, c'est cette fois une véritable enquête que nous livre l'auteur. Et en une trentaine de pages, ça tient étonnamment bien la route et donne un bon récit, achevant de faire de ce livre une très bonne porte d'entrée pour découvrir P. Djèli Clark.

Couverture : Benjamin Carré / Traduction : Mathilde Montier
D'autres avis : Sabcz, OmbreBones, Yuyine, L'ours inculte, Célinedanaë, lutin82, Boudicca, Chut maman lit !, Le nocher des livres, Elwyn, Marc, Apophis, ...

14 commentaires:

  1. Ca a l'air sympathique malgré le format, en tout cas.

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    1. @shaya : Je reprécise : "une bonne porte d'entrée pour découvrir l'auteur sauf peut-être pour shaya qui fuit les formats courts". =P

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  2. Si je retente l'auteur (j'ai envie tout de même ça m'a frustré mes impressions sur Ring Shout), ce sera avec celui-là ^^

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    1. @Tigger Lilly : Ça me paraît une bonne idée, il se pourrait qu'il y ait un peu plus d'âme ici.

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  3. C'est un auteur qui me fait très envie.

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    1. @Zina : À raison, parce que ça vaut la lecture. ^^

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  4. Il faut vraiment que je m'intéresse à cet auteur...

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    1. @Vert : C'est clairement un auteur à découvrir, surtout qu'il a un vrai style propre.

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  5. P. Djèli Clark ! P. Djèli Clark ! 😁🙌
    Très contente que tu aies apprécié ces deux balades 😊.

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    1. @Sabine : Tout comme pour toi je crois, ça devient une vraie valeur sûre. ^^

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  6. Bien possible que je la prenne cette porte :p

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    1. @ite : C'est fait pour, elle n'est pas fermée à clé. =P

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