Adrastée, Mathieu Bablet, Intégrale des deux tomes, 2016 (2013/2014), 144 planches
Un ancien roi d'Hyperborée se réveille d'un long sommeil. Il part alors en quête des dieux de l'Olympe, seuls à même selon lui de lui donner des explications sur sa condition d'immortel.
Adrastée est une oeuvre majestueuse, gigantesque balade d'un homme à travers le monde - et même au-delà - écrivant sa légende tout en l'entendant contée, elle et tant d'autres. Un homme en quête de clés sur la vie et la mort, un thème classique mais très bien traité par Mathieu Bablet, de manière intelligente et finement dosée. Le tout sur fond de mythologie grecque, astucieusement mise en scène, à la fois fort présente tout en étant en retrait, l'accent étant toujours principalement mis sur la belle épopée du personnage principal.
J'étais sorti mitigé de ma lecture de Shangri-La, du même auteur, qui cumulait une histoire trop brouillonne pour moi et des dessins parfois peu attrayants. L'histoire est cette fois bien plus limpide. Quant aux dessins, si les visages des personnages ne sont toujours pas un point fort, ils sont très largement compensés par des paysages et des grandes cases absolument magnifiques, renforçant le sentiment de "balade" qui colle si bien à cette BD. Une vraie belle lecture.
Le Dieu vagabond, Fabrizio Dori, 2019, 160 planches
Eustis est un satyre. Ou plutôt était. Il vagabonde désormais dans le monde des humains, vivant dans un champ et jouant le devin pour pouvoir s'offrir quelques bouteilles, pensant être le dernier des êtres mythiques. Mais l'est-il vraiment ?
Le Dieu vagabond est une quête. Celle d'Eustis pour retrouver les siens. Celles aussi des compagnons qu'il croisera au cours de son épopée, chacun cherchant à accomplir sa destinée - ou à la trouver. C'est une BD fluide tant dans l'intrigue que dans le dessin, agrémentée de belles couleurs fort diversifiées qui conservent néanmoins toujours de la cohérence. Un récit totalement imprégné de mythologie grecque dans une représentation modernisée, ou tout du moins réappropriée par l'auteur. Une sympathique aventure.
Quelques planches ici.
D'autres avis : Alys, ...
Adrastée m'intéresse la seconde un peu moins mais à tort sans doute.
RépondreSupprimer@Tigger Lilly : À choisir entre les deux, "Adrastée" reste le morceau de choix, donc ce n'est pas illogique. ^^
SupprimerJe suis ravie que tu aies aimé Le Dieu vagabond (et ça ne m'étonne pas du tout ^^).
RépondreSupprimer@Alys : Merci à toi pour m'avoir poussé à la lire. =)
SupprimerCette fois, tu ne me donnes pas envie de lire des BD, pas mes thématiques que j'aime.
RépondreSupprimer@Le chien critique : C'est évidemment fait exprès, je ne voudrais pas te tenter pendant que tu ne peux pas en acheter.
SupprimerAdrastée est vraiment chouette <3
RépondreSupprimerJamais entendu parlé du second, mais qui sait si les bibliothèques rouvrent un jour ^^.
@Vert : Une très bonne surprise !
Supprimer*quand les bibliothèques rouvriront (et que tout le monde aura ramené ses montagnes de prêts pré-confinement...)
Adrastée a l'air vraiment chouette, je note mais je passe pour la seconde :)
RépondreSupprimer@shaya : 50%, je progresse dans mes recommandations. ^^
SupprimerAh Bablet et son coup de crayon hyper reconnaissable. C'est vrai que les visages de ses personnages sont assez particuliers. Dire qu'aux Utos il avait dit s'être inspiré de ses propres traits. Et en y regardant bien, il y a un peu de lui effectivement.
RépondreSupprimerJe me souviens aussi qu'il a dit aimer les perspectives, les bâtiments, et là aussi, il fait un travail impressionnant. Bref tout ça pour dire que je lirai Adrastée :p
@ite : Oh, étonnante anecdote pour les visages, il faudrait que je regarde ça. ^^ C'est indéniable pour les perspectives et son style reconnaissable - une bonne chose d'ailleurs, c'est fort (et classe) d'avoir quelque chose d'aussi personnel. Bonne future lecture. =)
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