Les Groseilles de novembre, Andrus Kivirähk, 2000, 266 pages.
Sous la coupe d’un seigneur vivant dans son manoir, un village estonien n’en fait qu’à sa tête. Le vol est le sport national et les anciennes croyances sont toujours bien présentes malgré l’évangélisation : le Diable et autres créatures rôdent dans les parages, prêts à ajouter de la zizanie à la zizanie.
Comme dans L’Homme qui savait la langue des serpents, Andrus Kivirähk base son roman sur l’histoire estonienne et ses traditions. Le Moyen-Âge tardif du pays est une nouvelle fois le cadre du récit, l’occasion de prendre une légère leçon d’Histoire. Légère, car cela tourne bien rapidement à la comédie, et l’on en apprendra bien plus sur le folklore ancestral que sur l’Histoire en elle-même.
Les Groseilles de Novembre est un roman très étrange. Sans intrigue réelle, il suit simplement la vie de tout un village en alternant les différentes aventures de ses habitants. Et des aventures, il y en a à la pelle !
Pour autant, pas de grand bazar dans le déroulé du récit. Andrus Kivirähk parvient très habilement à livrer un panorama complet et clair de son univers, dans lequel le lecteur se sent parfaitement à l’aise. On se sent rapidement membre à part entière de ce village et l’on suit avec joie ses péripéties quotidiennes.
Mais l’atout majeur de ce roman, c’est son ton. Bizarre et surprenant au départ, il devient rapidement très amusant par son côté loufoque et parfaitement incroyable. Bien que n’étant pas seulement une comédie, cela reste l’ambiance principale du récit et en fait une lecture fort plaisante.
Sympathique et prenante lecture, Les Groseilles de Novembre est surement, en comparaison de L’Homme qui savait la langue des serpents, une porte d’entrée plus simple à l’univers d’Andrus Kivirähk, un auteur qui est définitivement à suivre dans ses prochaines parutions françaises tant son style à quelque chose d’unique et de différent.
Neuvième lecture pour le challenge Summer Short Stories of SFFF
J'aime beaucoup la couverture ! Mais faut déjà que je m'occupe de L’Homme qui savait la langue des serpents...
RépondreSupprimerOu alors tu peux commencer par celui-là, et tu verras que la couverture est jolie et en plus a du sens !
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