Le Soleil liquide et autres récits fantastiques, Alexandre Kouprine, 1894-1927, 178 pages.
Qui dit recueil de nouvelles dit inconstance du niveau et de l'intérêt. C'est parfaitement vrai pour Le Soleil liquide et autres récits fantastiques, qui comme son nom ne l'indique pas ne comporte pas que des nouvelles fantastiques. Au contraire, on ne retrouve que peu de nouvelles relevant à proprement parler du fantastique, entourées de nouvelles réalistes ou merveilleux-scientifique.
Reconnu par ses pairs, Alexandre Kouprine dégage indéniablement un style que l'on pourrait qualifier de russe : tristement réaliste, presque déprimé, sans espoir. On ne respire pas la joie en lisant ce recueil. Mais au-delà de l'attitude, Kouprine a une vraie plume critique. Très politisé, la bourgeoisie et la noblesse en prennent pour leurs grades. Mais l'auteur questionne aussi, grâce notamment à la longue nouvelle Le Soleil liquide qui est le coeur de ce recueil, le progrès scientifique et son utilisation. Au final, c'est l'être humain dans son ensemble qui se retrouve épinglé par un Kouprine impitoyable.
Pour autant, si les textes sont bien souvent plaisant à lire et que l'on reconnait une plume comme on n'en fait plus, le recueil ne m'a pas emballé plus que cela. Pas de chef-d'oeuvre dans tous ces récits, et certains sont anecdotiques. L'ensemble aura bien du mal à rester dans ma mémoire. Cela reste malgré tout une découverte que je ne regrette pas avec un auteur méconnu qui offre une belle palette de capacités.
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