L'une rêve, l'autre pas, Nancy Kress, 1991, 154 pages.
Qui ne s'est jamais dit "si je pouvais ne pas dormir, je pourrais faire tellement plus de choses" ? Lire des livres par exemple. Et pourquoi pas L'une rêve, l'autre pas. Où Leisha, l'héroïne, est une Non-Dormeuse.
Par une manipulation génétique, décidée par ses parents, Leisha n'a pas besoin de dormir. Ce n'est pas le cas d'Alice, sa soeur jumelle (et non prévue). En résulte, notamment, un décalage d'apprentissage entre les deux soeurs.
Bien que participant à la conclusion du récit, le lien entre Alice et Leisha ne forme pas le coeur de cette novella. À la différence de ce que le titre pourrait laisser présager, Nancy Kress ne parle pas de l'importance du sommeil et des rêves ou des différences d'évolution entre une personne dormant et une personne ne dormant pas. Même si l'on peut voir quelques réflexions sur la construction de la famille, cela reste une petite déception par rapport à ce que j'avais anticipé.
Mais alors, de quoi parle ce livre ? Des minorités, de leur intégration dans la société, de l'effet de masse. De nos systèmes de pensée en général. Et c'est pas joli joli.
L'une rêve, l'autre pas est une lecture sympathique. À la fois par la forme, de courts paragraphes, du rythme et une maquette des Éditions ActuSF très agréable à lire, que par le fond avec quelques axes de réflexion qui ne peuvent que parler à chacun. Et une petite note d'espoir pour finir. C'est toujours bon à prendre.
Quatrième participation au challenge SFFF au féminin
Bien résumé, et effectivement la note d'espoir m'a frappé, c'est pas si souvent que ça qu'on tombe sur des romans qui ne font pas que nous déprimer à propos de l'avenir ^^
RépondreSupprimerJ'ai l'impression qu'on en croise de plus en plus sur la blogosphère, l'espoir se répand !
RépondreSupprimer"Les hommes dénaturés" est un bon livre, j'essaierais bien ce petit roman de l'auteur, surtout que mon attention est attirée : qu'est-ce qu'on pourrait lire comme livres si on ne dormait pas !
RépondreSupprimerJe me suis fait la même remarque ! ^^
RépondreSupprimerSi tu as aimé "Les hommes dénaturés", celui-là devrait te plaire, il est dans la même veine.