Brasyl, Ian McDonald, 2007, 395 pages.
Le lecture du mois de mai du Cercle d'Atuan. L'occasion de poursuivre ma découverte de Ian McDonald après une bonne expérience et une moins bonne. Autant le dire tout de suite, c'est dans la deuxième catégorie que se range Brasyl.
Cela ne commençait pourtant pas si mal. Trois histoires, trois époques, un pays : le Brésil. En 1732, le père Quinn mène l'enquête pour son ordre ; en 2006 Marcelina est une productrice de télévision ; en 2032, Edson cherche à faire fortune. Des chapitres courts et une alternance des points de vue, donc du rythme.
Sauf que cela ne mène à rien. Les histoires mettent trop longtemps à se lancer, le rythme est lent, et quand elles le font c'est seulement pour s'embourber dans une théorie de physique quantique incompréhensible. Les personnages ne rattrapent rien : ils sont froids, on ne s'attache pas, on ne s'implique pas. Il faudra en plus attendre les 30 dernières pages pour envisager réellement de comprendre les liens entre les trois histoires. Tout ça pour une fin insatisfaisante qui laisse autant de questions que de réponses.
Le fond n'est pas au rendez-vous. Peut-être que la forme peut venir sauver le livre ? Eh bien non. Le Brésil est fortement présent. On y est immergé. Trop immergé. Ian McDonald parsème son texte d'une pléthore de terme portugais (à la louche, je dirais bien au moins un par page). Oui, ça fait couleur locale. Mais l'intérêt s'effrite rapidement et cela rend surtout la lecture laborieuse.
Arrêtons-nous là. Brasyl n'est pas une lecture recommandable. Globalement inintéressant et compliqué à lire, les rares bonnes idées sont noyées dans la masse de défauts. Un McDonald à oublier.