La Maison des derviches, Ian McDonald, 2012, 523 pages.
La Maison des derviches a remporté le Prix Planète SF 2013. Je ne fais habituellement pas vraiment attention aux prix littéraires, mais celui-ci a un caractère spécial puisqu'il est décerné par des blogueurs (un gage de qualité, n'est-ce pas ?). J'avais aussi envie de découvrir un livre qui a été préféré à 22/11/63 (ok, c'est facilement envisageable), Le Calice du Dragon (pas encore lu, mais Griaule est forcément bon) et Anamnèse de Lady Star (une lecture atypique et marquante).
C'est en suivant un vol de cigognes que l'on se pose à Istanbul, cadre du récit. Nous sommes en 2027 et la technologie a poursuivi son avancée. Ici ou là, on aperçoit quelques modifications, quelques nouvelles habitudes. Mais l'aspect "science-fiction" reste léger, par petites touches, avec cette impression que ce monde pourrait réellement et facilement être celui de demain. D'un demain proche.
La Maison des derviches est un livre politique, géopolitique. Ce qui n'est qu'une autre façon de dire qu'il est humain et qu'il nous concerne profondément. Iam McDonald nous présente un futur probable, où technologie, politique et religion se mêlent. Comment ne pas y voir un reflet de notre présent et les critiques afférentes ?
La Maison des derviches est une lecture exigeante. Certains passages sont un peu longs, la trame générale prend son temps pour se mettre en place. Heureusement, l'alternance des points de vue permet de relancer assez régulièrement l'intérêt. Tous les personnages sont globalement intéressants et ont leur place, à l'exception peut-être de l'histoire d'Ayse dont je ne sais quelle morale il faut tirer.
Il y a une scène qui vaudrait quasiment à elle-seule la lecture de ce roman : l'embouteillage sur le pont. Marquante, choquante, cette scène résume presque entièrement ce livre et son message.
La Maison des derviches est un livre qui monte en puissance, photographie d'une ville au carrefour du monde et panorama général de notre société actuelle/future. Tout n'y est pas parfait, mais c'est un livre intelligent qui trouvera un écho en chacun.
L'avis de Gromovar, Efelle, Julien, Lhisbei, Tigger Lilly
Tu ne vas pas le croire mais je suis en train de lire EN CE MOMENT MÊME "La petite déesse" de... Ian McDonald !
RépondreSupprimerJe vais finir par croire qu'on est fait l'un pour l'autre ! :D
Et sinon, "La petite déesse" est un recueil de nouvelles dans l'univers de son précédent "gros" roman paru en France : "Le fleuve des dieux". Roman que je te recommande très très chaudement (critique sur mon blog si ça t'intéresse) ! Mais je ne suis pas objectif, Ian McDonald est un de mes écrivains favoris, et sans doute le maître actuel de l'anticipation.
J'ai prévu de le lire celui-là, il me fait très envie, mais ça me fait toujours un peu peur d'attaquer un Ian McDonald (et puis là c'est une brique en plus xD)
RépondreSupprimer@Lorhkan -> Ça en deviendrait presque effrayant. =O
RépondreSupprimerJ'ai lu ta critique du "Fleuve des dieux" et je me pencherai sur son cas un jour. Plus ou moins rapidement selon l'avis que je me ferai de "Roi du matin, reine du jour". ^^
@Vert -> Je comprends parfaitement, j'ai aussi un peu d'appréhension à l'idée d'en attaquer un nouveau. Je ne peux pas te mentir en disant qu'il est forcément facile, mais il y a de bonnes choses à y découvrir =)
J'ai été mitigée pour celui-là. Je crois que Ian Mc Donald c'est pas trop pour moi (sauf en format nouvelle).
RépondreSupprimerJe peux comprendre que cela soit meilleur/plus facile en nouvelle, j'ai l'impression qu'il a tendance à faire un peu plus long que nécessaire par moment.
RépondreSupprimer*ajoute la lecture de nouvelles à sa longue liste de McDonald à lire*