Les Trois Yeux, Maurice Leblanc, 1920, 222 pages.
Maurice Leblanc, ça vous dit quelque chose ? Vous ne trouvez pas quoi ? Allons, quand même, Arsène Lupin ! Bon, je dois tout de même avouer que je ne savais pas qu'il avait écrit autre chose que des histoires du gentleman cambrioleur. C'est donc tout surpris que je découvris ce court roman, que je ne pouvais pas laisser passer.
Je dois tout d'abord aborder un petit problème de classification. La quatrième de couverture annonce une histoire fantastique. Peut-être que je n'y comprends plus rien, mais pour moi c'est de la science-fiction (ou roman d'anticipation si on veut respecter les termes en usage à l'époque). Je voulais juste le dire.
Les Trois Yeux repose sur un mystère, et comme tous les livres reposant sur un mystère, on ne peut pas en dire grand chose. Si ce n'est qu'une partie de la résolution semble un peu facile. À froid, il s'avère que l'autre partie n'est finalement pas si mal, avec une réflexion intéressante sur un sujet toujours traité aujourd'hui. C'est surtout impressionnant quand on se rappelle que l'écriture a eu lieu avant 1920.
On reconnait la maîtrise de Maurice Leblanc pour les intrigues emmêlées dans la façon où il parvient, avec peu de personnages, à multiplier les surprises et les retournements de situation. Malheureusement, ce n'est pas suffisant pour porter le livre sur toute sa longueur, puisqu'il y en a (des longueurs).
Ce roman n'est pas bien long, mais il aurait pu être meilleur en étant plus court, puisqu'au final les choses véritablement intéressantes ne durent pas longtemps. Entre temps, on a une histoire d'amour qui sent le factice, et une attente qui se révélera infructueuse. Un livre intéressant en 1920, mais qui aujourd'hui n'a surtout d'intérêt qu'en tant que pièce d'histoire.
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