Journée d'un opritchnik, Vladimir Sorokine, 2006, 253 pages.
Ce livre m'a longtemps attiré par son titre - ne me demandez pas pourquoi, je n'en sais rien. D'un autre côté, vous vous doutiez surement que je ne l'ai pas lu pour sa couverture... Ni vraiment pour sa quatrième de couverture en fait, qui n'est pas plus emballante que ça. Mais bon, après que mes yeux aient plusieurs fois tilté sur le titre, il me fallait le tenter.
Je ne sais pas si vous avez lu la quatrième de couverture. Si vous désirez tout savoir de ce livre, sans le lire, en deux minutes, faites-le. C'est exactement ce qui y est raconté : une journée d'un opritchnik, comme au temps d'Ivan le Terrible, mais en 2028, avec diverses missions sanglantes entrecoupées de drogues et d'orgies. Le problème, c'est que ce n'est rien de plus, c'est juste cela. Vous aurez juste une version plus détaillée, et un peu plus trash.
Bon, d'accord, l'histoire n'a pas un véritable intérêt en soi, mais peut-être réussit-elle tout de même à passer un message ? Hum... Cette fois, la quatrième de couverture m'en apprendra plus que je n'en ai compris. Une critique du KGB actuel ou en devenir ? Alors oui, Vladimir Sorokine décrit une police d'état complètement mauvaise et assassine. Mais je ne vois pas ce qui permet de faire le lien avec un possible présent. Surtout que c'est daté comme futuriste, avec quelques éléments technologiques novateurs. C'est un peu comme si j'annonçais que Babar est une critique de la monarchie britannique. Je suis sûr qu'en cherchant bien, on doit pouvoir développer quelque chose, mais de base je ne vois pas vraiment pourquoi. Pourquoi ça plus qu'autre chose ? Parce que c'est en Russie ? C'est un peu juste à mon goût.
Vous l'aurez compris, je suis passé à côté de ce livre, alors qu'il a plutôt tendance à bien se lire, à l'exception de certaines scènes un peu hard. Mais il est au final plutôt plat, en déroulant simplement la journée d'un homme. Un homme qui fait le mal au sein d'un système mauvais, soit une chose possible de tout temps et en tous lieux.
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