Le faste des morts, Kenzaburô Ôé, 1961, 171 pages.
La lecture japonaise du mois de juin, toujours dans le cadre du Challenge Écrivains Japonais d'Adalana. Ce mois-ci est consacré à Kenzaburô Ôé, prix Nobel de littérature en 1994. Et comme souvent avec ce challenge, je découvre l'auteur via un recueil de nouvelles. Le faste des morts en comporte 3 : Le faste des morts, Le ramier et Seventeen. Trois nouvelles qui font partie des premiers écrits de Kenzaburô Ôé, et qui se regroupent autour de deux thèmes majeurs : la jeunesse et la violence.
Le faste des morts, outre d'être le titre du recueil, est aussi le nom de la première nouvelle. Elle raconte la journée d'un étudiant, dont le petit boulot d'un jour est de déplacer des cadavres dans une morgue (c'est pas vraiment une morgue, mais l'idée est là). Il va être troublé par cette présence de la mort, d'autant plus que l'étudiante qui l'accompagne est elle enceinte. L'idée peut sembler bonne, l'opposition vie/mort, sauf qu'au final il ne se passe pas grand chose.
Le ramier est la deuxième nouvelle. On y suit un groupe de jeunes dans une maison de redressement, aux conditions plus que difficiles (et encore plus que ça), et plus particulièrement le personnage principal, tourmenté par une sorte de culpabilité. Une nouvelle assez étrange, avec un "héros" troublant. La plus intéressante des trois.
Seventeen termine le recueil. Imaginée d'après un fait divers réel, elle narre l'évolution d'un onaniste de 17 ans jusqu'à son engagement dans l'extrême droite. Une nouvelle que j'imagine contre l'endoctrinement et la malléabilité des jeunes. Malheureusement, je crois pouvoir dire qu'elle ne m'a pas marqué... car je ne me souviens déjà plus de la fin.
Contrairement à certaines chroniques que j'ai pu lire, je n'ai pas eu trop de mal à lire Kenzaburô Ôé, le style ne m'a pas dérangé. Par contre, je n'y ai pas trouvé vraiment d'intérêt. Il fait partie de ces ouvrages que je referme avec une impression de "Oui. Et ?".