Après le tremblement de terre, Haruki Murakami, 2000, 158 pages.
Haruki Murakami ? Tiens, n'aurions-nous pas déjà vu ce nom il y a peu de temps ? Il se pourrait bien... Peut-être avec L'éléphant s'évapore, recueil de nouvelles que j'avais fortement apprécié. Le tout découvert dans le cadre du Challenge Écrivains Japonais d'Adalana.
Une deuxième lecture de Murakami donc. Et encore un recueil de nouvelles, 6 cette fois. Je n'ai même pas fait exprès. Je l'ai découvert, tout petit, tout fébrile, dans les rayons de la bibliothèque, exhibant à mes yeux le nom de Murakami, m'implorant de le lire. Je n'ai pas pu résister (après un petit coup d'oeil à la quatrième de couverture quand même). Ainsi je me retrouve devant 6 nouvelles, traitant chacune de la vie d'un personnage, affecté d'une manière ou d'une autre par le séisme de Kobe (fait réel). Plutôt d'une autre manière d'ailleurs, car les références au tremblement de terre ne sont pas forcément très explicites, ni très cruciales à première vue.
Je dois l'avouer, je m'attendais à quelque chose d'un peu plus concret (vis-à-vis du séisme). Pour moi, chaque nouvelle pourrait exister indépendamment du "recueil spécial séisme", et quasiment du séisme en lui-même. Après, c'est sûr qu'en y réfléchissant, on peut véritablement trouver des liens entre les réactions des personnages et le désastre, mais on ne sait jamais si c'est ce qu'a voulu dire l'auteur, ou si c'est nous qui cherchons trop loin, pour forcément y trouver une raison. D'un autre côté, c'est un peu la magie de Murakami : on ne sait jamais véritablement, il faut juste accepter et apprécier. Mais quand même.
Au final, je crois que je n'ai pas trouvé cette lecture aussi fantastique que la première. D'ailleurs, dans tous les sens du terme, car les histoires sont plus réelles, moins surnaturelles et inexplicables. A l'exception de Crapaudin sauve Tokyo, qui est totalement folle, et encore, il peut y avoir une rationalisation. Cela reste néanmoins une lecture sympathique.
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