Une Valse pour les grotesques, Guillaume Chamanadjian, 2024, 440 pages
À Schattengau - une cité-état sise dans les Alpes et dotée d'une université réputée - Johann est étudiant en obstétrique, discipline où il met à profit ses compétences en céroplastie. Une vie tranquille jusqu'au jour où il se retrouve littéralement embarqué par Sofia, une intrépide mercenaire, dans une aventure qui les mènera sur les traces des secrets les plus importants de Schattengau.
Ce pitch est assez vague et lambda pour deux raisons - trois si on considère que je suis nul en résumé. La première est que l'intrigue en elle-même n'a effectivement rien de particulièrement exceptionnel et est somme toute assez classique. La deuxième est que le principal intérêt du roman, c'est la découverte de son univers absolument fascinant. Une ville perdue dans les montagnes, aux étranges statues à chaque coin de rue, qui accorde autant d'importance aux sciences qu'à l'art et qui semble exister dans un XIXème siècle pas tout à fait palpable.
Je n'en dirais pas plus tant l'exploration et la compréhension de cette cité furent des pages et des pages d'émerveillement, de stupeur et de réjouissance. La première moitié du roman fut donc un enchantement. La deuxième, qui se concentre nécessairement plus sur l'intrigue en elle-même, m'a un peu moins emballé. Pas de quoi me faire déchanter pour autant. Parce qu'il reste toujours, pour passer un agréable moment, de sympathiques personnages ainsi que l'écriture ciselée et sensorielle de Guillaume Chamanadjian.
Une Valse pour les grotesques est une lecture enthousiasmante qui confirme Guillaume Chamanadjian au rang des auteurs remarquables. Un ouvrage plein de bonnes idées qui prouve qu'il est encore et toujours possible d'invoquer la fiction et l'imaginaire pour créer quelque chose de nouveau. Peu importe votre niveau sur la piste, il serait dommage de ne pas entrer dans la danse.
Couverture : Elena Vieillard
D'autres avis : Lhisbei, Gromovar, Le nocher des livres, Sometimes a book, Boudicca, Célinedanaë, ...

Figure-toi que ce livre m'est tombé des mains avers la page 260. Mais comme mes collègues du PSF lui ont octroyé le prix cette année et qu'ils m'en ont parlé en bien, il est retourné dans la PàL. Ce que tu dis sur la seconde partie moins emballante, me fait penser à ce que j'ai ressenti : la tournure que prenait l'histoire avec cette fuite/ recherche de je ne sais plus quoi me paraissait super classique alors que le début avec le médecin et tout m'enthousiasmait beaucoup (je suis très vague et imprécise mais je ne me souviens plus assez pour verbaliser correctement). Je ne suis pas très rassurée. Mais on verra.
RépondreSupprimer@Tigger Lilly : Ah, zut. Effectivement, tu as lu pour moi la meilleure partie du roman. Il y a de bonnes choses sur la fin mais c'est surtout de l'aventure plus classique, je ne vois pas trop un élément qui aurait pu te raccrocher. Tu peux toujours réessayer le début à l'occasion mais pas sûr qu'il faille forcer s'il ne t'accroche pas.
SupprimerC’est plutôt positif pour moi. Mais j’ai relu une deuxième fois le début du roman, car c’est la fin qui éclaire le début. C’est quand même bien trouvé.
RépondreSupprimer@Carmen : J'ai fait ça aussi pendant ma lecture, au moment d'une révélation surement, j'ai été relire la première scène. ^^
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