L'Épouse de bois, Terri Windling, 1996, 309 pages
À la mort de Davis Cooper, un poète avec qui elle correspondait régulièrement, Maggie Black hérite de sa maison située au milieu du désert de Sonora, en Arizona. L'occasion pour elle d'enfin écrire la biographie de son ami, et de chercher à comprendre comment il a pu être retrouvé mort noyé dans le lit d'une rivière asséchée.
Je ne suis pas à l'aise avec les classifications de genre mais je pense pouvoir dire que L'Épouse de bois appartient à la mythopoétique et au réalisme magique tant il correspond bien aux termes en eux-mêmes. Il y a une création de mythes, il y a de la poésie, il y a du réalisme et il y a de la féérie. Ces quatre éléments étant tout aussi importants les uns que les autres, s'amalgamant pour former quelque chose de plus grand et de plus beau : L'Épouse de bois.
Tout commence par la découverte d'un cadre moderne et crédible, les abords désertiques de Tucson, un cadre naturel qui n'est pas pour autant déconnecté de la vie citadine. Un cadre où vivent des personnages eux-aussi crédibles, pas forcément ordinaires mais réalistes. J'insiste un peu trop sur ce début de roman mais je crois que c'est un élément important de sa réussite, au moins sur moi qui ne suis pas un grand amateur de littérature merveilleuse : avant même l'apparition de l'imaginaire, c'est une première découverte via les yeux de l'héroïne - aux réactions tellement appréciables - qui permet de rentrer facilement dans le roman et de s'y attacher. Et qui donne encore plus de sens et de compréhension à l'apparition du fantastique, nous mettant dans le même état d'acceptation que Maggie.
L'Épouse de bois a été une excellente surprise. C'est un livre à l'ambiance tout à fait unique, avec sa propre mythologie inspirée des oeuvres de Brian Froud - illustrateur de la couverture et cité dans le récit lui-même, pour un côté méta qui va très bien avec les frontières floues de ce réalisme magique. C'est un récit sans grande péripétie qui va à l'essentiel tout en construisant un univers marquant et vrai, qui fait la part belle à la poésie et à l'imaginaire tout en restant toujours logique et palpable. C'est un tour de force et un excellent roman.
Couverture : Brian Froud / Traduction : Stéphan Lambadaris
D'autres avis : Vert, Valériane, Zoéprendlaplume, ...
Je voudrais bien lire ce livre un jour. Bon ça risque de devenir difficile de se le procurer à terme 😬
RépondreSupprimer@Tigger Lilly : Oui, et c'est vraiment dommage. 😔
SupprimerJ'allais dire qu'il est aussi sorti en poche (version que j'ai) mais visiblement plus disponible sous ce format en fait...
Supprimer@Ksidra : Oui, et c'est vraiment dommage (bis). 😔
SupprimerBien vu pour la classification, je le trouvais difficile à qualifier.
RépondreSupprimerJe l'ai lu il y a une petite dizaine d'années lors d'un déplacement professionnel à... Tucson. J'en garde du coup un souvenir bien particulier 🌵😊🌵
@Ksidra : Oh ! Incroyable ! Ça doit démultiplier la puissance de la lecture ! 😲
SupprimerOh, tu as lu un bouquin sur Vert, c'est ça? 🤭
RépondreSupprimerBon, plus sérieusement, ça a l'air très bien. Pas commun de mettre du merveilleux entre les cactus, en plus.
@Alys : C'est littéralement impossible pour moi de ne pas penser à Vert en voyant cette couverture. Et je ne l'aurais certainement pas lu sans ça d'ailleurs. Comme quoi, c'est important le choix d'un avatar.
SupprimerAttends qu'elle lise les commentaires de ce billet 😂😂
SupprimerIl faudrait que je le lise un jour. Mais pareil à chaque fois que je vois sa couverture, Vert pop dans mon esprit !
RépondreSupprimer@shaya : Je vais être honnête : une fois que tu l'auras lu, tu penseras toujours à Vert. Mais au moins tu auras du contexte. ^^
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