mardi 27 février 2018

Écran de fumée #6 - Marvel's Netflix Universe Phase 1


Tout le monde connait les héros Marvel : Iron Man, Thor, Hulk, Captain America, ... Les superstars du cinéma* ! Et si tout cela n’était que l’apéritif ? Et si le Marvel Universe** le plus intéressant n’était pas celui qu’on croit ? Et si on regardait plutôt du côté de Netflix ?

* Oui, d’abord des comics.
** Oui, c’est en fait le même, mais les personnages des deux ne se croisent pas, alors autorisez-moi la formulation.

Tout commence en 2015. 4 super-héros, 4 séries, 4 histoires pour les présenter. Plus un crossover pour conclure cette Phase 1.
(Si vous voulez les regarder dans l’ordre, cela donne : Daredevil S1 – Jessica Jones S1 – Daredevil S2 – Luke Cage S1 – Iron Fist S1 – The Defenders S1.)
C’est tout comme au cinéma donc. Enfin, hormis à peu près tout le reste.

Le MNU (Marvel’s Netflix Universe – nom absolument non-officiel), c’est :
- des héros new-yorkais qui s’occupent de problèmes à leur échelle, c’est-à-dire dans leurs quartiers respectifs
- de vraies histoires, crédibles et logiques
- de vraies scènes de combat, crédibles et logiques***
- une ambiance sombre avec des héros tourmentés
- une certaine violence avec du sang qui gicle et des membres qui cassent
- un exceptionnel Daredevil

***Toute proportion gardée : cela reste des super-héros hein.

Nota : je suis une chochotte au niveau de la violence visuelle. Mais ça vaut vraiment le coup de détourner un peu les yeux de temps en temps pour pouvoir profiter de ce MNU.
Car oui, ce MNU est vraiment une réussite en tant que tout, à la fois intelligent et plaisant, et mérite, même si tout n’est pas d’un niveau égal, d’être regardé dans son entièreté pour l’apprécier complètement. Et si jamais ça vous parait trop, allez au moins regarder Daredevil.

Petit tour d’horizon rapide des séries, sans presque rien en dévoiler :

Daredevil S1 et S2
Vous avez en tête le film éponyme ? Ou vous en avez entendu les échos catastrophiques ? Bienvenue à l’exact opposé qualitatif.
Daredevil, c’est LA série qu’il faut voir, celle qui est directement entrée dans mon Panthéon personnel. C’est ce qu’il y a de meilleur en super-héros, cinéma et séries confondus.
C’est surtout un personnage fort, qui est éblouissant dès qu’il apparait et tout autant sympathique que torturé. C’est un méchant génial dans la saison 1, un « méchant » génial dans la saison 2, des personnages secondaires sympathiques, un boulot crédible pour développer des histoires, une impression de ne jamais savoir où l’on va aller, une ambiance sombre très jolie, …

Bref. Allez-y, c’est du tout bon.



Jessica Jones S1
Jessica Jones, c’est surement la moins « super-héros » du groupe. Enquêtrice à la force surhumaine, c’est surtout un personnage au caractère bien trempé. Trempé d’alcool, bien sûr.
Mais le vrai personnage principal de cette saison 1, c’est peut-être Kilgrave, son antagoniste – joué par le génial David Tennant. Un méchant… méchant. Horrible, affreux.
J’ai tout de même deux bémols :
- C’est vraiment trop violent pour moi, un cran au-dessus des autres, et ça m’a un peu gâché le plaisir.
- Ça aurait mérité d’être un peu plus court, il y a quelques passages/épisodes qui ne sont pas nécessaires.
Malgré tout, c’est une bonne saison 1. Et si celle-ci se concentre essentiellement sur l’histoire personnelle de Jessica Jones, il y a un potentiel énorme pour de futures saisons, son caractère et son boulot s’y prêtant parfaitement.



Luke Cage S1
Le raté de cette Phase 1 pour moi. Ce n’est pas non plus complètement mauvais, mais c’est là que j’ai pris le moins de plaisir. Pour deux raisons :
- Par définition, Luke Cage est quasi-invincible et donc un peu chiant. C’est comme Superman : on ne tremble pas pour quelqu’un à qui rien ne peut arriver.
- Il n’y a pas de méchant digne de ce nom. Et on sait comment va finir l’histoire dès le début, on peine juste à y arriver.
Tout n’est pas à jeter. Mais l’ensemble parait un peu forcé, dommage.




Iron Fist S1
Le seul super-héros fantastique, les trois autres ayant une explication rationnelle à leurs pouvoirs. Et un ton parfaitement opposé aux autres : c’est la série la plus lumineuse, même si elle se noircit avec le temps. J’ai trouvé ça rafraichissant de voir quelque chose de différent et j’ai trouvé ça plutôt pas mal, avec un petit jeu de complot sympathique.
La bonne surprise pour moi, étant donné que les critiques avait été globalement négatives pour cette série. Un bon moment, qui sert de base de lancement au crossover.


The Defenders S1
Admettons le défaut principal de la série pour commencer : il y a deux personnages qui sont là un peu de manière aléatoire. Et c’est assez logique étant donné que le grand méchant était déjà apparu chez les deux autres...
C’est vraiment le seul point noir, et la série arrive même à en jouer un peu.
Pour le reste, c’est plutôt bien mené. Sur seulement 8 épisodes - contre 13 pour toutes les autres saisons - dont une bonne partie pour créer un groupe de nos 4 héros. Comme à peu près n’importe quel crossover, ça fonctionne grâce à notre expérience avec les personnages et à leurs relations entre eux. Et intelligemment, ça ne multiplie pas les rebondissements, ça va à l’essentiel, et ça monte en puissance au fil des épisodes jusqu’à un dernier épisode scotchant !


Moralité ? Cette Phase 1 fut un plaisir et j’en reprendrai volontiers une Phase 2 !
Ah, et aussi : Daredevil Rules !

dimanche 25 février 2018

Mathieu Rivero - Or et nuit

Or et nuit, Mathieu Rivero, 2015, 250 pages.

« Les Milles et une nuits, volume 2 ». Cela pourrait être le sous-titre de ce roman, qui conte les aventures de Shéhérazade après avoir survécu à son terrifiant mari. On y suit deux histoires en parallèle : l’histoire de Shéhérazade elle-même, enlevée par des bandits, et le conte qu’elle narre à leur chef. Et tout ça sent bon le sable, les palais et l’orient - ou tout du moins tous les clichés que je peux en avoir.

Limpide. Or et nuit est un roman limpide. C’est le mot qui me vient immédiatement à l’esprit pour le qualifier. La lecture est fluide et tout semble couler de source. Presque un peu trop : la fin manque d’ardeur et de surprise. Heureusement, la lecture est globalement « courte » et cette lassitude n’a donc que peu de temps pour arriver, le lecteur pouvant rester sur son impression d’avoir fait un bon voyage.

jeudi 22 février 2018

Lionel Davoust - Port d'Âmes

Port d'Âmes, Lionel Davoust, 2015, 531 pages.

Port d’âmes est un livre étonnant. Contant le retour à la vie « normale » de Rhuys ap Kaledan après 8 années d’enrôlement forcé dans la Marine, il narre aussi une certaine histoire d’amour qui, bien qu’intimement liée à l’histoire de Rhuys, peut être considérée comme une partie à part du roman. Si j’espérais passer un bon moment en suivant la vie de Rhuys, je n’attendais pas grand chose de l’histoire d’amour - voire pire. Pourtant, et c’est là que le livre est étonnant, j’ai été happé, petit à petit, par cette histoire qui sort de l’ordinaire.

Tout n’est pas sans « défaut », notamment un rythme parfois bizarre (un peu lent sur une longue partie puis tout d’un coup rapide, voire trop rapide…) et un héros pour lequel on hésite longtemps entre empathie et antipathie (j’hésite toujours en fait…). Mais Port d’âmes était ma porte d’entrée dans l’univers d’Evanégyre et j’ai désormais envie de lire les autres livres de cet univers. Je crois que cela en dit suffisamment sur mon sentiment vis-à-vis de ce livre, non ?

lundi 19 février 2018

Ian R. MacLeod - Poumon vert

Poumon vert, Ian R. MacLeod, 2002, 144 pages.

Il est des livres qui doivent être bien. Qui ont une particularité de style, une atmosphère particulière ou un mystère qui monte en puissance au fil des pages. Voire un peu de tout ça.

Sauf que parfois, on ne rentre pas dedans. C’est ce qui m’est arrivé avec Poumon vert : impossible de me sentir « concerné » par l’histoire. La dernière partie avait pourtant l’air bien, mais je n’étais pas assez impliqué pour l’apprécier pleinement. Dommage.