mercredi 6 novembre 2013

John Connolly - Le Livre des choses perdues

Le Livre des choses perdues, John Connolly, 2006, 346 pages.

Il y a des livres qui attirent l'oeil. Cette tranche rouge me faisait le coup à chaque fois que je la croisais dans les rayons. Alors, bien que la quatrième de couverture ne m'enchantait pas plus que ça, je me suis laissé tenter, rien que pour me dire que c'est fait.

Le résumé (surtout celui-ci qui est la version jeunesse ; oui, il y a deux versions différentes pour les couvertures, pourquoi pas...) laisse penser à un conte. C'est le cas globalement, mais c'est un peu plus que ça. Pour deux raisons : parce que la relation au réel est un peu plus poussé et parce que certains personnages/situations se jouent légèrement des codes traditionnels.

Tout commence dans notre monde, au début de la Seconde Guerre Mondiale, peu après la mort de la mère de David, notre héros. Première surprise, le jeune homme n'est pas idiot, loin de là. Étonnamment lucide, il affronte le deuil de sa mère un peu à la manière d'un Mathias Malzieu dans Maintenant qu'il fait tout le temps nuit sur toi, notamment grâce aux livres et à l'imaginaire. S'en suit le passage dans un autre monde, une féerie tout autant habituelle qu'inhabituelle, puis diverses péripéties (avec de bonnes petites idées par moment) jusqu'à atteindre une fin attendue mais qui fonctionne.

C'est un peu le résumé de tout ce livre : pas révolutionnaire dans son approche globale, mais réussie dans ses détails. Un côté enfantin et gentillet peut-être parfois, mais le dosage reste supportable et les messages passés sont bons. En tout cas, un bel hommage aux bienfaits de la littérature et à la force de l'imagination. Et puis, ce roman comporte l'un des passages les plus drôles que j'ai jamais lu, une raison quasi-suffisante pour le lire. Cela dure une dizaine de pages, et je ne vous en dis pas grand chose pour ne rien vous gâcher, hormis qu'il pourrait s'agir de nains. Un gage de qualité.

3 commentaires:

  1. Ah, je l'ai piqué dans la bibliothèque de mon frangin, faudrait que je le lise :o

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  2. Ah moi j'ai la couverture bleue :) je crois qu'il faudrait que je le relise car il ne m'en reste que la trame générale. J'avais bien aimé sur l'originalité : la façon d'emmener le récit. Ah j'ai beaucoup ri grâce à Pratchett (et après Dufour) :)

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