lundi 29 septembre 2014

Lauren Beukes - Zoo City

Zoo City, Lauren Beukes, 2010, 336 pages.

Imaginez un monde où la plupart des criminels se verraient assigner un animal. L'animalé et son animal sont totalement liés, jusque dans la mort : si l'un succombe, l'autre aussi. Mais cette liaison peut aussi créer quelques avantages et développer des compétences spécifiques. Ainsi, si Zinzi doit se trimbaler en permanence un paresseux, elle a aussi la faculté de retrouver les objets perdus.

L'intérêt principal de ce livre, c'est la plongée dans ce Johannesburg piteux, où les bas quartiers sont devenus cette "Zoo City", où les animalés font la loi et où il ne fait pas bon mettre le nez dehors. Un Johannesburg imaginaire, un peu magique, et pourtant pas si loin d'une certaine réalité.

Zoo City c'est aussi cette sensation typiquement africaine, un poil cliché, de ce mélange entre technologie balbutiante, rebut du reste du monde, et cette magie des anciens, la muti des chamanes. Ce cadre fort, qui navigue continuellement entre réalité et imaginaire, est la vraie force de ce roman.

L'histoire, l'autre histoire tant la plongée dans Johannesburg en est déjà une, prend rapidement des tournures de polar dans le monde de la musique. Un peu déroutant, parfois presque inintéressant, ce n'est pas ce qu'on retiendra du livre, même si le dénouement offre un choc bienvenu et une conclusion à l'image de l'ensemble : déstabilisant mais fort.

Zoo City est un livre plutôt dense dans le foisonnement d'idées et de thèmes à l'oeuvre. Pourtant, bien que la plongée dans l'univers soit abrupte, la compréhension se fait rapidement et en douceur. Si tout n'est peut-être pas parfait, Zoo City fait tout de même très bonne figure sur l'ensemble. Surtout, il est assurément différent, particulier, risqué. Et cela, on ne peut que le souligner et l'apprécier.


Vingt-et-unième participation au challenge SFFF au féminin

vendredi 26 septembre 2014

Robert Charles Wilson - Les Perséides

Les Perséides, Robert Charles Wilson, 1995, 40 pages (pdf).

À l'occasion de la sortie du recueil Les Perséides de Robert Charles Wilson, la nouvelle gratuite du mois de septembre offerte par Le Bélial' est Les Perséides, la nouvelle qui donne son titre au recueil, à télécharger ici.

Récemment divorcé, Michael vit dans sa solitude, partiellement volontaire, partiellement involontaire. Jusqu'à ce qu'il redécouvre sa passion pour les étoiles et la femme qui lui vend un télescope.

La solitude, c'est le thème central de cette nouvelle. Solitude du narrateur, solitude incontrôlée qui pousse les autres à le laisser là, avec lui-même, pour ne pas forcément s'en porter plus mal. Mais c'est aussi la solitude d'une espèce, seule parmi les étoiles, luttant contre le Paradoxe de Fermi, persuadée qu'il doit y avoir quelqu'un d'autre mais ne le trouvant pas.

Théories parmi d'autres, Robert Charles Wilson nous parle de la gnososphère, la sphère des idées culturelles, et d'une présence invisible, à tendance manipulatrice. Vague la plupart du temps, l'idée perd de son importance et de son intérêt quand elle prend - un peu plus - forme. En reste une réflexion intéressante, pas forcément révolutionnaire mais qui ne fait pas de mal. Et c'est un peu la sensation générale qui se dégage de la nouvelle : ce n'est pas révolutionnaire, mais c'est plutôt bien dit et il y a de bons passages. La lecture est plaisante, aucune raison de la bouder.

mardi 23 septembre 2014

Iain M. Banks - L'Homme des jeux

L'Homme des jeux, Iain M. Banks, 1988, 391 pages.

Gurgeh est un joueur-de-jeux. Et l'un des meilleurs, une chose qui n'est pas dérisoire dans cette vaste civilisation intergalactique qu'est la Culture où les préoccupations essentielles de chacun sont les loisirs et l'épanouissement personnel. Car il semble que la Culture ait éradiqué toutes nos problématiques pour se tourner vers une sorte d'utopie anarchiste fonctionnelle. Pour un aperçu plus complet, allez faire un tour chez Gromovar.

Gurgeh donc, joueur-de-jeux exceptionnel, part, mi-forcé mi-volontaire, vers Azad, une planète extérieure à la Culture, pour découvrir le jeu du même nom. Un jeu complexe qui hiérarchise la population, jusqu'à décider de l'Empereur. Et si dans la Culture la propension au jeu symbolise le bien-être de la société, l'Azad symbolise lui tout ce qui va de travers dans l'Empire.

L'Homme des jeux fait partie de ces livres très difficile à résumer tant chaque petit élément a son importance et semble ne pas devoir être oublié. Même en mettant de côté l'histoire, il y aurait énormément de choses à dire sur le cadre, politiquement, philosophiquement, technologiquement. De fait, beaucoup l'ont fait, bien mieux que je ne le pourrais jamais, et vous saurez très facilement les trouver si vous le désirez.

Du côté de l'histoire, c'est plutôt linéaire, sans nombreux rebondissements. Pourtant, l'ennui ne fait jamais son apparition, le livre est continuellement intéressant. Selon moi, le plus grand coup d'éclat de Iain M. Banks est la manière dont il arrive à faire évoluer nos sentiments à la lecture en même temps que les sentiments ressentis par le personnage principal. Implication et évolution du lecteur : 100%.

L'Homme des jeux est réputé pour être une bonne porte d'entrée dans le cycle de la Culture. Si cela se mesure à l'envie de poursuivre la découverte de cet univers, alors c'est assurément le cas. Un classique qui mérite amplement sa réputation.


Seizième participation pour le Summer Star Wars : Episode II

samedi 20 septembre 2014

Robert A. Heinlein - Le Vagabond de l'espace

Le Vagabond de l'espace, Robert A. Heinlein, 1958, 281 pages.

Kip, jeune garçon, rêve d'aller sur la Lune. Alors quand une marque de savon organise un concours dont le premier prix est un voyage sur la Lune, Kip y participe activement. Malheureusement pour lui, il n'y gagne qu'une vieille combinaison spatiale. Un prix qui s'avérera tout de même très utile, surtout quand il se fera kidnapper par des extraterrestres.

Le Vagabond de l'espace est un roman qui prend tranquillement de l'importance et de l'intérêt au fil des pages. "Tranquillement", c'est un mot qui résume bien l'atmosphère du roman. Bien que vivant des aventures extraordinaires, tout semble se passer presque normalement pour nos deux héros.

Les deux personnages principaux, Kip et Tom-Pouce, sont pour beaucoup dans cette sensation. Enfants, ils n'agissent aucunement comme des têtes à claques. Au contraire, ils sont rationnels et pragmatiques, mais loin d'être parfaits pour autant. Des personnages sympathiques à suivre.

Bien qu'un peu en dessous des autres romans de Robert Heinlein que j'ai pu lire, Le Vagabond de l'espace reste une lecture agréable, qui démarre de manière conventionnelle pour s'en éloigner au fur et à mesure et trouver son rythme de croisière (quasi-littéralement). Un bon moment.


Quinzième participation pour le Summer Star Wars : Episode II

Cinquième emprunt à la bibliothèque pour le challenge Morwenna's List

mercredi 17 septembre 2014

Laurent Genefort - Memoria

Memoria, Laurent Genefort, 2008, 267 pages.

Il travaille pour le plus offrant. Assassin freelance, il ne se déplace jamais sans sa mallette. Cette mallette, la Memoria, contient sa plus grand force en tant que tueur : la possibilité de transférer son esprit dans un autre corps. Cela fait des centaines d'années qu'il voyage ainsi de monde en monde. Qui est-il ? Si seulement il s'en souvenait.

La recherche du soi, la fabrique de l'identité, l'évolution de la conscience. La mémoire. Thèmes centraux assurément de Memoria. Thèmes de qualité s'il en est et traités d'une manière intéressante. Malheureusement, on pourra déplorer un certain manque d'ambition, ou tout du moins une réflexion qui ne dépasse pas un certain stade, qui s'arrête juste avant de devenir véritablement percutante.

À côté de ça, l'histoire divisée en plusieurs parties, correspondant aux différents contrats du personnage principal, est rythmée et n'offre pas le temps de se poser ni de s'ennuyer. Problème, elle a les défauts de ses qualités. En perpétuel mouvement, l'univers est compliqué à assimiler et visualiser et les situations n'ont pas vraiment le temps de s'installer pleinement. Globalement, on ne s'attache pas, aux lieux comme aux personnages.

Malgré des défauts, l'ensemble forme un récit plutôt sympathique à lire. N'en reste pas moins l'impression que le potentiel n'est pas complètement exploité et le roman, de fait, ne restera peut-être pas à jamais dans ma mémoire.


Quatorzième participation pour le Summer Star Wars : Episode II

dimanche 14 septembre 2014

Mike Resnick - Enfer

Enfer, Mike Resnick, 1993, 251 pages.

Enfer, je ne l'ai découvert qu'après coup, est le troisième tome de la trilogie L'Infernale Comédie de Mike Resnick. Heureusement pour moi, ces trois livres peuvent se lire de manière indépendante puisque chacun explore une planète différente (ce qui n'est pas sans rappeler le Cycle de l'Ekumen d'Ursula Le Guin).

Enfer, c'est l'essor de la planète Faligor, dernière prospection de la République, réunion d'innombrables mondes, qui se voit aider à se développer telle une utopie contrôlée. Mais c'est aussi, surtout, sa prise d'indépendance, son déclin, sa descente aux enfers des mains de ses dirigeants successifs.

Mais c'est en fait bien plus que cela. Ce n'est pas juste l'histoire d'un monde. Faligor est l'Ouganda. Enfer est sa décolonisation. Ses dictatures, ses folies sanguinaires, ses massacres. Ses espoirs aussi, ses pertes de mémoire, son perpétuel recommencement.

Comment a-t-on pu en arriver là ? C'est la question qui revient sans cesse. Une question sans réponse ou presque. Il faudra en tout cas attendre assez longuement avant que quelques pistes soient lancées. En attendant, Enfer est le livre d'Histoire dont on peut rêver. Celui qui ne fait pas livre d'Histoire. Celui qui rend la chose effroyablement intéressante. Celui qui donne envie de s'intéresser plus spécifiquement au sujet. Celui qui pose des questions et nous pousse à chercher des réponses.

Bien plus que seulement l'Ouganda, c'est l'humanité dans sa généralité qui est questionnée ici, notre faculté à apprendre de nos erreurs, notre mode de développement, la construction de notre culture. L'enfer est pavé de bonnes intentions, on tâchera de s'en souvenir.


Treizième participation pour le Summer Star Wars : Episode II

jeudi 11 septembre 2014

François Baranger - Dominium Mundi, Livre II

Dominium Mundi, Livre II, François Baranger, Tome 2/2, 2014, 796 pages.

J'ai été, parait-il, quelque peu négatif concernant le premier tome de Dominium Mundi. Voire virulent. Malgré tout, comme preuve de ma bonne foi (ahah) et puisque de nombreuses personnes y ont semble-t-il trouver leur compte, je me suis lancé dans ce deuxième tome.

Ainsi, après un premier livre où la croisade voyageait dans l'espace (ce qui résume quasiment tout ce qu'il faut en savoir pour attaquer ce deuxième livre), elle arrive ici sur Akya du Centaure, prête à en découdre avec l'ennemi. Et enfin il va se passer quelque chose digne d'intérêt vis-à-vis de l'histoire.

Rassurez-vous, j'ai préféré ce livre II, bien meilleur que son prédécesseur et objectivement plutôt bon. J'ai eu cette fois l'impression que ce que je lisais avait un vrai but et que cela participait de l'avancée du récit. Toujours plaisant à la lecture, il tient sur une sympathique idée centrale qui, étonnamment, n'aura pas - trop - traîné en longueur avant de nous être révélée. Et il se passe des choses.

Mais. Mais je ne peux pas oublier les faiblesses du Livre I. Le cadre me pose toujours un certain problème de crédibilité, loin d'être résolu par les fragments d'explications donnés. Certains passages sont répétitifs, d'autres sentent trop l'artificiel et l'envie de prolonger le suspense. Sans compter d'autres petits détails, insignifiants par rapport à l'ampleur des problèmes précédents.

Je respecte le travail de François Baranger et je ne nie pas qu'il y a de bonnes choses dans cette duologie. Au contraire, j'ai justement une impression de gâchis vis-à-vis d'une histoire qui aurait pu être un très bon roman. Elle aurait simplement méritée de nombreuses coupes, un raccourcissement général, un retour à l'essentiel. Je pense sincèrement que Dominium Mundi aurait pu être un bon space-opera de 600 pages.

J'ai donc un problème pour juger ce livre en lui-même. Objectivement, isolement, il est plutôt intéressant. Mais mon avis ne peut pas s'affranchir de l'impression laissée par son prédécesseur (ni du cadre général), et je ne me vois pas conseiller la lecture de cette duologie. Il y a peut-être une solution : essayez de lire directement le Livre II sans vous embarrasser du Livre I. On ne sait jamais, ça pourrait en faire une chouette découverte.


Douzième participation pour le Summer Star Wars : Episode II

lundi 8 septembre 2014

Poul Anderson - Les Croisés du cosmos

Les Croisés du cosmos, Poul Anderson, 1960, 270 pages.

1345, Angleterre. Sir Roger et ses troupes sont prêts à partir guerroyer en France quand un engin volant rempli d'êtres bleus se posent près d'eux. Sans hésitation, Sir Roger les occis et prend possession du vaisseau. Tout le village s'installe alors dans l'engin et un homme bleu survivant est prié de les emmener en France puis à Jérusalem. Mais à la place, c'est à l'autre bout du cosmos que Sir Roger devra mener sa croisade.

Improbable. Cette histoire est complètement improbable. Comment une histoire mettant en scène des croisés anglais du XIVème siècle envoyés guerroyer à l'autre bout de l'univers contre des extraterrestres largement plus avancés technologiquement pourrait avoir du sens ? Et pourtant, cela fonctionne très bien.

Attention, la crédibilité n'est absolument pas au programme. C'est un brin loufoque, complètement improbable et irréaliste, mais c'est surtout très amusant. Vous pensez savoir qui gagne entre une épée médiévale et un engin explosif ? Vous risquez de vous tromper car vous ne prenez pas en compte l'esprit anglais de Sir Roger, sa fourberie et sa témérité à toute épreuve.

Entre histoire comique et véritable roman d'aventures, Les Croisés du cosmos est un récit efficace, tellement improbable que l'on finit par y croire et oublier l’incongruité de la situation. Ah, si seulement tous les héros pouvaient réagir aussi efficacement que Sir Roger devant l'étrange et la nouveauté !


Onzième participation pour le Summer Star Wars : Episode II

vendredi 5 septembre 2014

François Baranger - Dominium Mundi, Livre I

Dominium Mundi, Livre I, François Baranger, Tome 1/2, 2013, 603 pages.

2202. L'Empire Chrétien Moderne règne sur Terre. Et elle s'apprête à lancer la plus grande croisade de tous les temps. Vers Akya du Centaure, où des colons semblent avoir trouver le tombeau du Christ avant d'être exterminés par la population locale.

Avant ma lecture, j'avais connaissance d'un "schisme" (pour être thématique) entre blogueurs : une moitié l'a adoré, l'autre a eu bien du mal. De quel côté vais-je me situer ?

Reconnaissons au premier groupe que Dominium Mundi a des qualités non négligeables. C'est sympathique à lire, l'écriture est fluide et l'histoire est intéressante. L'idée générale est bonne, la religion a toujours été un terreau fertile pour les mystères, les complots et les aventures, et c'est le cas ici (tout du moins potentiellement). Je ne me suis pas ennuyé tout au long des 600 pages, j'ai toujours eu envie de continuer.

Mais je suis tout de même obligé de souligner de nombreux problèmes. Le premier, le plus important, est un problème au niveau de la suspension d'incrédulité concernant le cadre de l'histoire. Entre autres, le récit est centré sur la religion chrétienne et l'Europe de l'Ouest. Qu'en est-il du reste du monde ? Comment en est-on arrivé là ? On ne le saura pas. Pourtant, une phrase ou deux nous donne à penser qu'il s'est passé quelque chose. Tout comme on croise de temps en temps une phrase qui nous tease un grand mystère, des complots sous-jacents, des luttes de pouvoir. Juste de quoi penser qu'on aura bientôt de quoi se mettre sous la dent. Mais quand ?

Dominium Mundi, Livre I est en fait un vaste teaser de 600 pages pour son Livre II. On n'y apprend presque rien, on ne fait qu'effleurer tout ce qui pourrait être intéressant. C'est un tome sans surprise dont toutes les informations essentielles se résument en quelques pages. Surtout, malgré un volume si important, on est loin d'être rassasié (et pas dans le bon sens). Pour aller encore plus loin, j'ai trouvé que ce roman est symptomatique d'une certaine écriture moderne, qui tire à la ligne et cherche trop le détail et l'exhaustivité, oubliant bien souvent d'aller à l'essentiel et de faire vivre son histoire.

Malgré ces nombreux points négatifs, je ne regrette pas ma lecture et j'y ai même pris du plaisir. J'ai même l'envie de lire le deuxième tome. Histoire de savoir si François Baranger peut faire oublier ce presque inutile premier tome et bonifier les qualités et le potentiel qui affleurent.


Dixième participation pour le Summer Star Wars : Episode II

mardi 2 septembre 2014

Robert A. Heinlein - L'Âge des étoiles

L'Âge des étoiles, Robert A. Heinlein, 1956, 285 pages.

Après avoir découvert comment voyager dans l'espace a une vitesse proche de la lumière, l'Institut de Recherches Prospectives travaille désormais sur un moyen de faire communiquer instantanément ces vaisseaux avec la Terre. Pour cela, il étudie les possibilités télépathes de certains humains, en particulier des jumeaux. C'est ainsi que Pat et Tom se retrouvent embarqués dans l'aventure. À des niveaux différents. Car pendant que l'un ira dans l'espace et ne subira presque pas le passage du temps, l'autre restera sur Terre et y vieillira.

La gémellité est évidemment au coeur du récit. De par l'éloignement et le vieillissement séparé, mais surtout dans cette recherche d'accomplissement du "moi" dans le "nous". Si la gémellité amplifie cette envie d'indépendance, elle ne limite en rien son appréciation par tout un chacun, bien au contraire. Et si le sujet vous rebute depuis que vous avez lu Christopher Priest, n'ayez crainte, celui-ci est meilleur.

Mais Robert Heinlein ne se contente pas de parler de gémellité dans L'Âge des étoiles. Car si la relation entre notre paire de héros est un élément majeur, l'intrigue principale, la conquête spatiale et la découverte d'exoplanètes, n'est pas une excuse et propose une vraie aventure au lecteur. L'esprit des pionniers plane sur le livre. Des pionniers plutôt maltraités.

En moins de 300 pages, Robert Heinlein parvient à écrire un roman complet, mêlant aussi bien réflexions qu'actions dans un cocktail où l'on n'a pas le temps de s'ennuyer. En ne s'alourdissant de rien d'inutile, il offre un livre qui traite tout autant du temps qui passe que de ce qu'il s'y passe.


Neuvième participation pour le Summer Star Wars : Episode II