lundi 2 septembre 2013

Jean-Philippe Jaworski - Gagner la guerre

Gagner la guerre, Jean-Philippe Jaworski, 2009, 684 pages.

Dire que Le Dévoreur de livres m'a légèrement incité à lire ce livre serait peu dire. Et même les dévoreurs, puisque à la fois Kissifrott et Eäron Valil l'ont encensé. Et même si j'avais promis de le lire il y a de ça quelques mois, mieux vaut tard que jamais et patati patata, non ?

Un livre qui commence par une bataille navale marque tout de suite de bons points. Mais un livre qui utilise son premier chapitre pour complètement berner le lecteur et faire un énorme rebondissement passe presque aussitôt dans la catégorie des bons livres. Il ne reste plus qu'à confirmer dans les quelques 600 pages restantes.

Et c'est le cas. Les héros voleurs et/ou assassins sont une valeur sûre en fantasy, et sont toujours plaisants à suivre. D'autant plus quand les implications dans les intrigues politiques sont importantes. Si vous aimez Le Trône de fer mais avez toujours trouvé que les manigances et ruses mettaient du temps à se mettre en place, la première partie de Gagner la guerre devrait vous satisfaire.

Par la suite, une part plus importante est donnée à l'action/aventure, mais cela reste bien sympathique, surtout que cela reste, relativement, réaliste. Cela va de pair avec notre protagoniste principal, Benvenuto Gesufal, qui n'a rien d'un super-héros : intelligent, cynique et conscient de ce qu'il est. Le tout offre un sentiment de vérité.

J'ai trouvé la plume de Jean-Philippe Jaworski à la fois fluide et dense, dans un bon compromis, et l'histoire bien menée, même l'interlude, avec son lot de bons rebondissements. La taille du livre fait un peu peur au départ, mais n'est finalement pas une difficulté. On s'attache à Benvenuto, dont les réparties ne sont jamais dénuées d'humour, et qui s'offre parfois quelques envolées à l'attention directe du lecteur, brisant le quatrième mur, qui sont quasiment pour moi les meilleurs moments du livre (et dont l'auteur n'a, très intelligemment, pas abusé). Et si vous n'êtes pas convaincu, un dernier argument, et pas des moindres : Gagner la guerre est un one-shot, avec un début et une fin.
« Notre destin, c’était de gagner la guerre, quitte à détruire ce que nous croyions défendre. »

8 commentaires:

  1. :)

    Content que ça t'ait plu. Tes prochaines missions, si tu les acceptes : lire Janua Vera et Même pas Mort ^^

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  2. Merci à toi, tu as une grande part de responsabilité dans cette lecture. ^^

    Et j'accepte ces missions de bon coeur ! =D

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  3. Je plussoie Kissifrott (enfin pour Janua Vera en tout cas, Même pas mort il m'attend encore !)

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  4. Je pense que Même pas mort croisera ma route avant Janua Vera ^^

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  5. Waouh, 5/5 !
    "Si vous aimez Le Trône de fer mais avez toujours trouvé que les manigances et ruses mettaient du temps à se mettre en place, la première partie de Gagner la guerre devrait vous satisfaire."
    Et bien, voilà un argument :)
    Donc si je veux commencer à lire du Jaworski, je commence par celui-ci ?

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  6. C'est fou parce que, sans mentir, j'ai pensé à toi en écrivant cet argument. =O

    N'ayant pas encore lu Janua Vera, je ne saurais dire par lequel il est préférable de commencer. Mais en tout cas, tu peux foncer sur Gagner la guerre sans hésiter ! =D

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