mercredi 28 août 2013

Akira Yoshimura - L'arc-en-ciel blanc

L'arc-en-ciel blanc, Akira Yoshimura, 1953-1966, 182 pages.

La lecture japonaise du mois d'août, toujours dans le cadre du Challenge Écrivains Japonais d'Adalana. Ce mois était consacré à Akira Yoshimura. Et comme j'aime souvent le faire pour découvrir un auteur, et qu'en plus cela fera une lecture de plus pour le JLNN de Lune, j'ai lu L'arc-en-ciel blanc, un recueil de nouvelles.

Ce recueil comporte quatre nouvelles, qui partagent globalement le thème de la mort et du deuil. Oui, ce n'est pas vraiment joyeux, et même plutôt sombre. Quoiqu’à bien y réfléchir, ce n'est finalement pas si sombre que ça, vu la difficulté des sujets. Et bien que cela rende la chose encore plus particulière, peut-être que la présence d'enfants ou de jeunes en tant que personnages principaux des récits est un élément qui permet de donner un peu de clarté.

L'arc-en-ciel blanc, outre d'être le titre du recueil, est la première nouvelle. On y suit un jeune couple dans ces premiers mois de cohabitation, où tout ne se passe pas bien puisque la jeune femme semble en retrait, en proie à un malaise. Bien que l'on comprenne rapidement ce qui va se passer, l'auteur parvient à traiter un sujet difficile assez simplement et sobrement, et parvient ainsi à créer de l'empathie pour ce couple. Sobre mais fort.

Un été en vêtements de deuil est l'histoire d'un jeune garçon qui vit avec sa grand-mère qui le rejette, ainsi qu'avec de la famille éloignée remisée au fond de la résidence. La nouvelle est un peu longue dans son milieu où il ne se passe rien d'essentiel (je ne nie pas être passé à côté des réflexions sur le deuil), mais tout cela s'oublie quand on arrive à la fin. Une fin choquante et inattendue, qui ne peut laisser indifférent.

Étoiles et funérailles conte la vie de Jirô, jeune fasciné par les funérailles. A l'image de la deuxième nouvelle, je suis un peu passé à côté du milieu du récit, et des réflexions sur la pauvreté et l'amour familial. Mais une nouvelle fois, la fin est choquante et inattendue, et fait oublier le reste de l'histoire.

Le mur de briques conclut le recueil. On y découvre deux enfants tentant de faire échapper un cheval d'un centre d'expérimentations pharmaceutiques. La naïveté et la simplicité du regard des deux enfants permet une histoire touchante, remplie de rêves et d'espoirs. La conclusion est de nouveau inattendue, à la fois dure et belle.

Je me rends compte en écrivant cette chronique qu'avec un peu de recul j'ai plus apprécié ce recueil que je ne le croyais en le refermant. Akira Yoshimura arrive à traiter de sujets durs et tristes avec une sorte de sobriété et de simplicité, aidé en cela par ses personnages jeunes, ce qui donne de la justesse à ses histoires. De plus, il sait parfaitement utiliser l'une des forces de la nouvelle : un dénouement surprenant. Impossible de rester indifférent à la lecture de ces histoires, même si l'on ne sait pas quoi penser. Oh, si, il faut penser à une chose : refermer la bouche et recommencer à respirer.


2 commentaires:

  1. Tiens, tu penseras à passer par là : http://unpapillondanslalune.blogspot.fr/2012/12/jlnn-editions-actusf-faites-un-souhait.html !!

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  2. Oh oui, merci bien de me le rappeler ! =)

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