samedi 16 février 2013

Alfred Bester & Roger Zelazny - Le Troqueur d'âmes

Le Troqueur d'âmes, Alfred Bester & Roger Zelazny, 1998, 221 pages.

Ce n'est pas tous les jours que l'on lit une oeuvre doublement posthume. Surtout écrite par deux des pionniers de la science-fiction américaine (enfin, je crois, plus ou moins...). C'est pourtant le cas ici. Commencée par Alfred Bester, elle sera terminée par Roger Zelazny (dont je pense avoir déjà entendu le nom, cité par Asimov dans The Early Asimov) après la mort de ce premier, mais publié seulement trois ans après le décès de ce dernier. C'est déjà une aventure en soi.

Compliqué ? Pourtant, ce n'est que la partie facile à comprendre du livre.
J'en rajoute peut-être un peu. C'est vrai, le début n'est pas si dur. Il est même plutôt engageant. Un journaliste en reportage dans une bourse d'échange de morceaux d'êtres humains (ou pas, d'ailleurs), c'est prometteur. On sent le mystère sous-jacent, et on imagine le potentiel qu'a ce système d'échange de capacités.
La peur commence légèrement à percer quand on se rend compte qu'il faut un peu de connaissance pour comprendre les péripéties en référence à Beethoven ou Poe... Mais cela passe, on comprend au moins dans les grandes lignes, et on se dit que, de toute manière, par la suite on va avoir le droit à une plus grosse intrigue.

Bingo ! Sauf que c'est le début de la fin. C'est peut-être seulement moi, puisque je sais que j'ai toujours un peu de mal avec la science-fiction quand ça se complexifie un peu trop, que la technicité est trop présente. Mais tout de même... c'est super compliqué.
De deux manières : dans les explications de certains phénomènes (ça encore, ça peut passer), mais aussi dans l'intrigue en elle-même (qui découle en partie des explications ardues, mais pas que). Réellement, j'ai rarement aussi peu compris un livre. Je suis quasiment incapable de vous expliquer la deuxième moitié de l'histoire. Ce qui n'est pas bon signe.

On ne peut pas nier qu'il y a de bonnes idées. Mais peut-être trop d'idées justement, qui ne se permettent pas les unes les autres de se développer correctement. Une petite déception après un bon départ.

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